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DE BELLE HUMEUR
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12 juin 2011

ISRAËL accueille des réfugiés Chrétiens et Musulmans

Pierre-David Thobois, est un Chrétien Français, installé depuis plus d'un an dans le Sud Negev à Nitzana, sur la frontière avec l'Egypte. Il nous raconte comment le village a du accueillir des enfants  Chrétiens Africains, fuyant leur pays.

enfants martyr

 Vu de France, le sort des populations du Soudan et d’Erythrée me semblait lointain. Soudainement, nos routes se sont croisées, ici dans le désert du Néguev, à deux pas de la frontière égyptienne. Qui l’aurait cru ? Quelle ironie du sort ! Nous sommes maintenant, nous chrétiens français, appelés à soutenir l’action des israéliens, pour venir en aide à des personnes d’origines chrétienne et musulmane, abandonnées dans la misère la plus sombre. Et quelle misère : celle d’enfants sans famille, ignorés de tous, et martyrisés...

 visage enfant

Ils sont arrivés il y a peu à Nitzana, Sud Negev. Ce sont les 15 premiers de la quarantaine d’enfants réfugiés qui vont être pris en charge par le village de l’Agence juive dans le Néguev, Nitzana. Le bus de la prison est arrivé devant le bâtiment d’accueil, escorté par deux véhicules des gardes-frontières. Tout le staff de Nitzana était réuni pour accueillir les nouveaux arrivants de ce programme unique. Ces jeunes âgés de 13 à 16 ans sont arrivés clandestinement en Israël il y a un an environ, mais faute de structures adéquates, ils ont été gardés en prison. Cette expérience les a marqués dans leur esprit, puisque depuis qu’ils sont arrivés à Nitzana, ils refusent de rester dans leurs chambres, préférant rester dehors à courir, jouer au foot... En entrant dans le bâtiment d’accueil, leur regard reflète l’anxiété et la méfiance. Amit, la responsable du programme, les accueille par quelques paroles de bienvenue, traduites en arabe par le traducteur, même si la plupart possèdent de bonne bases en hébreu. L’un s’appelle Daouid (David), l’autre Salomon, un troisième Mathieu... La plupart viennent d’Erythrée, où ils ont fui l’enrôlement forcé et à vie dans l’armée du pays, qui ressemble davantage à une quasi situation d’esclavage. Ils sont pour la plupart issus de familles chrétiennes. Pour certains, les pères ont disparu dans cette sorte de machine à produire des esclaves, d’autres sont morts pendant le voyage, et les derniers ont été assassinés par les policiers égyptiens à la frontière d’Israël, à seulement quelques mètres de la nouvelle «terre promise». Le reste de la famille a été disloqué au gré des vicissitudes du long voyage. Si bien qu’après avoir connu la souffrance et le rejet, ces enfants sont tous arrivés orphelins en Israël.
vêtements

David, le directeur du centre, leur présente leur nouveau lieu de vie : "Vous serez ici chez vous, vous mangerez à volonté, vous étudierez, vous ferez du sport..." Ces paroles ne semblent pourtant pas détendre ces jeunes visages. Certains mettent la tête entre les genoux...

L’attitude d’une personne qui semble être une accompagnatrice de la prison me touche. Elle semble avoir la confiance des jeunes réfugiés. Elle les encourage, leur prend la main, les entoure de ses bras. On sent une véritable compassion pour ces enfants traumatisés. Traumatisés par leur longue route à pied, en camion, dans des conditions invraisemblables. Traumatisés par la perte de leurs parents et de leurs nombreux frères et soeurs. Traumatisés d’avoir dû payer aux passeurs bédouins du Sinaï - qui font de la misère de certains leur fond de commerce...- les 600 $ exigés pour franchir la frontière. Une somme mirobolante pour ces démunis de tout ! Traumatisés surtout d’avoir été enlevés par ces mêmes bédouins, d’avoir été emmenés dans des campements spéciaux où ils ont été privés de nourriture, d’eau, battus, attachés les bras en l’air pendant de trop longues heures pour les priver de sommeil, traumatisés par les sévices... Et toute cette violence leur a été infligée dans le seul but de pouvoir soutirer de l’argent au reste de la famille dans le Sinaï, ou celle encore en vie en Erythrée ou au Soudan...

L’état d’Israël prend à sa charge le financement de leur éducation et le reste est à la charge du village. Or, Nitzana fonctionne essentiellement sur des fonds privés. Nous avons besoin de l’aide des chrétiens de France. Dans quelques jours, nous ouvrirons un compte ici en Israël, pour que ceux qui veulent participer à l’aide aux réfugiés de Nitzana puissent le faire.

«Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire ; j'étais étranger et vous m'avez recueilli ; nu et vous m'avez vêtu, j'étais malade et vous m'avez visité ; j'étais en prison et vous êtes venus vers moi.» Matthieu 25.35

Pour tout renseignement contactez- nous au (0972) 57 78 93 571
e-mail : lapida2@orange.fr
blog : aufonddudesert.centerblog.net


 la_longue_marche_des_enfants_martyrs[1]

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Commentaires
G
Bonjour<br /> J'ai voulu faire un virement sur le compte de P-D Th. J'ai ses coordonnées bancaires, mais il me manque son adresse...<br /> Merci de m'envoyer ces données,<br /> Fraternellement,<br /> G. B.
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