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DE BELLE HUMEUR
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10 septembre 2012

THEATRE DU PEUPLE à Bussang

Imaginez le plus charmant théâtre du monde... un théâtre tout en bois, perché dans la montagne au milieu des sapins. Le fond de la scène s'ouvre sur la nature créant un décor naturel en profondeur qui change avec les saisons, la pluie ou le soleil.

Ce théâtre fut créé en 1895 par un poète Maurice Pottecher. Lassé des mondanités parisiennes de son époque, Maurice revient dans son village natal pour construire son théâtre, écrire ses pièces, pour la plupart inspirées des contes et récits vosgiens. Le théâtre est - comme son nom l'indique - dédié au peuple, les petites gens de sa montagne qu'il décrit avec amour et bienveillance.

J'ai bien connu ce petit théâtre dans mon enfance (je suis une descendante Pottecher). Les costumes charmants, les rires de la salle, le piétinement du plancher en bois pour un rappel, les "oh" et les "ah" quand le fond de la scène s'ouvrait sur la montagne, la sonnerie de trompette à l'entr'acte qui indique que le spectacle va reprendre, mes cousins qui jouaient les rôles des enfants...

Une cousinade il y a quelques années, m'avait ramenée dans ce théâtre pour une présentation des prochaines représentations. Le réalisateur nous avait exposé d'un ton suffisant sa "vision" du théâtre du peuple (qui n'était plus populaire que de nom...). Il aimait notamment le concept de fond de scène qui s'ouvre et estimait superflu d'utiliser le décor naturel pour sa pièce !! Des sifflets avaient accueilli son discours...

Cet été on a donné une pièce intitulée... CAILLASSES ! Je vous laisse en découvrir le charmant sujet : 

 A l’endroit où le vieux Farouk a été humilié par les soldats, à l’endroit où les pierres de la colère ont été jetées à toute volée pour protester contre l’occupation, à l’endroit où la jeune Adila a fermé les yeux pour ne pas voir son père à terre, un être étrange est né. C’est un garçon tordu, violent, qui grandit à toute vitesse. Il vit comme un fauve, frappe et vole. C’est l’enfant des gravats. Tout le monde le craint. Il n’y a qu’Adila qui n’ait pas peur de lui. Peut-être parce qu’elle a elle-même décidé de mourir.

Peut-être parce qu’elle sent que lorsqu’elle quittera la ville et traversera la frontière, il la suivra et changera son destin…

 

Une pièce dédiée au "désespoir" Palestinien !!!! dans le théâtre de bois de mes ancêtres !

Pauvre Maurice !! pourquoi ne joue-t-on pas plutôt ses charmantes comédies  ? C'EST LE VENT, LE DIABLE MARCHAND DE GOUTTE, L'ANNEAU DE SAKOUNTALA, L'EMPEREUR DU SOLEIL COUCHANT ou MOLIERE ET SA FEMME ou un répertoire un peu plus adapté à ce cadre charmant que les vomissures de ces intellos qui se sentent investis d'une mission salvatrice d'un peuple qu'ils croient aux abois...

Une jolie présentation du théâtre en images, ici.

, l'ouverture du fond de scène pendant une représentation.

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